Les nostalgiques du son indé des années 80 et 90 et les amateurs de songwriting americana (qui peuvent cohabiter dans une seule et même personne) devraient se réconcilier autour de ce bon quatrième disque d'un américain encore méconnu par chez nous.
La pop anglaise a encore de beaux jours devant elle et de beaux albums à nous offrir. Ce deuxième album du groupe formé par l'ex-Verve Simon Tong en est une sympathique preuve. Les esprits chagrins et tatillons ne se priveront cependant pas de reprocher au groupe de marcher un peu trop droit dans les traces de The Coral.
Chaque album de Ron Sexsmith est très bon. Certains sont excellents. Celui-ci est un ravissement. Ron Sexsmith, c'est le degré zéro du progrès musical mais c'est le nirvana du plaisir pop. Ce disque, c'est simplement 13 raisons de se rappeler que ce qu'on aime aussi (surtout ?) dans la musique, c'est l'évidence mélodique (jamais racoleuse), les arrangements suaves (jamais dégoulinants) et la tranquille assurance du genre (pas forcément synonyme de pépère).
Le premier album de Faust date de 1971. 40 ans ! Autant dire que la grande majorité des blogueurs ou journalistes qui commenteront la sortie de ce disque n'ont pas vécu les débuts du groupe en direct et ont dû prendre le train en marche. Et, certainement, aborder la discographie du groupe par la bande, par pure curiosité en lisant dans tel ou tel article que son groupe favori était influencé par les allemands. Moi qui ai, par exemple, vraiment découvert le rock en 1990, je comprends aujourd'hui à quel point on retrouve dans la musique de Faust tout ce qui m'a séduit dans les groupes de l'écurie Too Pure à l'époque : Stereolab, Th' Faith Healers, Moonshake, Laika, Pram... (ou, quelques années plus tard, régurgité différemment dans l'album #3 de Diabologum). Ce mélange de mélodies, de terrorisme sonore, d'extrémisme guitaristique, de musique concrète, de rythmiques rigides, de structures répétitives, en aura inspiré bien d'autres avant et après les années 90... Tout était déjà là depuis très longtemps. Rien n'a vraiment bougé depuis.
Something Dirty dit le titre de l'album... Oui, ce disque est sale. Mais ce disque sale n'est pas pour autant un disque laid.
Il n'est pas encore trop tard pour prendre le train en marche.
Cinquième album réussi (sans être extraordinaire non plus, faut pas déconner) du groupe rouennais dont je pensais qu'il avait cessé d'émettre et dont, donc, je n'attendais plus rien. La surprise n'en est que plus agréable.
Premier véritable album du trio gallois qui gagne en puissance et bâtit autour de ses compositions un impressionnant mur du son. Entre Smashing Pumpkins et Curve, un disque mélodique, efficace mais un peu fatigant sur la longueur.
Un chant masculin influencé par Dominique A., un chant féminin proche de celui de Laetitia Sadier et une musique acoustique sur canevas électro, toute en corde, parfois violée par de soudaines surcharges électriques. Voilà tout le programme de ce disque surprenant, hyper-produit et à l'atmosphère assez irréelle, d'un français signé par un label anglais et émigré à Montréal.
Si la France cherchait un fleuron pour sa pop indé, elle l'a trouvé. (Please) Don't Blame Mexico est un groupe intelligent, habile et élégant dont le premier album regorge de mélodies entraînantes, de choeurs et de handclaps. Il y a ici plus d'enthousiasme que de calcul. Plus de passion que de pose. Et la musique, ça devrait toujours être ça .
Il y avait déjà plusieurs albums et une bonne dizaine d'années que j'étais chaque fois déçu par les productions de la demoiselle du comté de Somerset. Ce huitième album de PJ Harvey est le chef d'oeuvre que j'attendais d'elle. Un disque à la fois immédiat et expérimental, réussissant à chaque piste à allier qualité d'écriture et audace de production.
L'artiste et son instrument, seuls sur scène. Ceux que l'individu exaspère passeront encore leur chemin. Les autres, fans ou curieux, découvriront que la sobriété sied à Pierre Lapointe. Son chant et ses textes sont mis en valeur uniquement accompagnés d'un piano. Les arrangements trop lourds qui gâtaient parfois ses albums studios ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Un disque superbe.
Julia en goguette solo sans son frangin Angus. Un disque modeste mais précieux que le Tralala Club vous recommande très chaudement pour les jours où vous aurez besoin de musique sereine et anti-spectaculaire.
Quand on s'écoute toute une palanquée de sorties de la semaine et qu'on trouve tout moyen, inintéressant et sans personnalité, il faut un disque avec une originalité de ton pour nous rendre le sourire. Un disque, par exemple, qui prend un parti-pris esthétique et ne le lâche plus. Sans pour autant être trop homogène. Un disque, par exemple, qui n'hésite à explorer des contrées sonores inhospitalières. Sans pour autant oublier de caresser l'amateur de mélodies dans le sens du poil. Cette semaine, le nouvel album d'Akron/Family sera ce disque.
Et je précise que l'on peut aimer écouter Akron/Family sans aimer Animal Collective. J'en suis la preuve vivante. Je dis ça, je dis rien, hein...
L'album date d'il y a deux ans déjà mais le coup de coeur vaut bien un post, surtout lorsque c'est pour parler d'un groupe jamais distribué par chez nous.
Oui, la pop orchestrale c'est mon dada et quand je tombe sur des albums de la trempe de celui-ci, j'ai du mal à ne pas succomber au charme.
Hey Marseilles est un septet de Seattle (comme son nom ne l'indique pas) qui ajoute l'accordéon, la mandoline, la trompette, le violon et le violoncelle à l'habituelle panoplie pop. Un petit régal. Et de jolies vidéos en prime.
Je n'irai pas par quatre chemins. Ce disque est grand pour deux raisons.
Tout d'abord, il nous initie au répertoire d'un groupe inconnu de Caroline du Nord, Glow In The Dark Scars. Et ensuite il nous présente l'incroyablement vivace scène locale de Wilmington.
Expliquons nous. Glow In The Dark Scars est le groupe de Fred Champion et quelques copains et copines. Et le groupe semble jouir d'une aura locale proche du culte. Sur ce double album, c'est tout Wilmington (où fut tourné le film Blue Velvet) qui se bouscule au portillon pour reprendre les morceaux du bonhomme. On découvre donc un immense trésor caché en même temps qu'on se donne un champ de possibles à explorer. Et c'est assez vertigineux. Il suffira de dire qu'en écoutant ces 27 chansons, on a pensé consécutivement à Daniel Johnston, aux Magnetic Fields, à Chris Knox, Yo La Tengo, The Pastels, Sebadoh, The Vaselines et encore d'autres joyeusetés lo-fi. Juste pour vous situer le champ musical concerné. Le plus troublant dans cette affaire, c'est qu'en écoutant ce disque, on se demande sans cesse si c'est la matière première qui est réellement excellente ou s'il coule des robinets de Wilmington une eau miraculeuse qui donne un supplément d'âme aux groupes de là-bas... La réponse est disponible sur Bandcamp également avec les deux albums disponibles de Glow In The Dark Scars.
Lundi pop (en attendant les sorties de la semaine) avec ce groupe angeleno, projet parallèle du bassiste de Queens Of The Stone Age. Ce dont vous n'auriez certainement pas pu vous douter en écoutant ces douze morceaux hyper-pops. L'album date de la fin de l'année dernière et égaiera la journée de ceux qui auront la curiosité d'aller l'écouter.
Voici un album de pop qui n'a rien d'original ni de révolutionnaire mais qu'on aura écouté jusqu'au bout sans rechigner et vers lequel on retournera avec plaisir. Une voix d'homme. Une voix de femme. Des harmonies pas middle-of-the-road. Des arrangements chiadés. Et des atmosphères variées. Voilà ce qu'on trouve sur Honors, un album produit par Daniel Smith (oui, l'homme de Danielson). Sympathique.
Et pour une fois, j'ai hésité à adjoindre une vidéo pour présenter la musique du groupe. Celle-ci est si laide qu'ajoutée à la déjà peu esthétique pochette du disque, elle pourrait avoir un effet de repoussoir. Mais je vous fais confiance, vous saurez vous concentrer sur la musique...
Il en fallait un et le voilà, le premier album important de 2011. Je ne serai pas le seul à vous vanter les qualités de ce disque. J'espère en tout cas.
Iron & Wine vient de la musique folk et a su, en quatre albums, faire progresser sa musique et la transcender. Le résultat est un album riche en textures, long en bouche et tout en perspectives.
Certes, il arrive de loin (la Nouvelle-Zélande) mais tout de même, découvrir un bon groupe comme celui-ci à son quatrième album, ça donne toujours l'impression de ne pas avoir laissé traîner ses oreilles où il fallait pendant un bon bout de temps. Ce qui n'est cependant pas une raison pour bouder son plaisir.
The Phoenix Foundation jouera son unique concert en France à la Boule Noire, à Paris, le 16 février prochain.
Le folk-rock country, ça n'est pas tout à fait le genre préféré de la maison mais ça n'est pas grave parce que ça n'est pas tout à fait le genre de cet album.
Il y a un quelque chose d'irrésistiblement séduisant dans les chansons de cet américain, encore signé par aucun label. La voix peut-être ? Les arrangements ? Peu importe finalement. Le charme opère, c'est l'essentiel. L'album est composé de 11 fables dont les textes sont aussi bons à lire qu'à écouter. Bien joli.
Un disque gratuit bien meilleur que beaucoup d'autres qu'on nous vend trop cher. Et une nouvelle preuve de l'incompréhensible supériorité du Canada en matière de pop fraîche et intelligente.
Tender Loving Empire est un label de Portland qui abrite Typhoon, notre groupe du jour et Y La Bamba, notre groupe d'hier. Et l'exploration n'est pas terminée.
Typhoon est un groupe à géométrie variable pouvant accueillir, selon les formations, de 7 à 17 musiciens. En ce qui concerne la musique, en écoutant ce disque, vous penserez peut-être à Bright Eyes, Beirut et à tout un tas de groupe canadien... Le premier quart d'heure du disque est parfait. La première moitié est très bonne. Sur la longueur, en revanche, Hunger And Thirst souffre d'un certain trop-plein, d'une occupation stakhanoviste de l'espace sonore.
L'avantage de découvrir tardivement des albums, c'est que si vous appréciez et que vous vous attachez, vous n'avez pas longtemps à attendre pour pouvoir écouter un nouvel album (mars 2011 pour le successeur de celui-ci).
Le Tralala Club ne fait pas une fixation sur la nouveauté nouvelle. Il s'intéresse aussi aux vieilles nouveautés. A savoir des albums qui sont sortis depuis moins d'un an mais qui ne sont déjà plus neufs.
Ainsi ce très joli disque d'une américaine d'origine mexicaine. Au contenu aussi joli, approximatif, personnel et artisanal que sa pochette. Le genre ? Devendra Banhart meets Cocteau Twins meets Calexico. A découvrir.
Un nom d'artiste moche et qui siérait mieux à un groupe d'emocore. Un titre d'album pas sexy pour deux sous. Une pochette pas belle non plus que l'on attendrait plutôt de la part d'un de ces groupes à la mode. Ce disque, disons le, n'avait pas grand chose pour séduire et m'inciter à l'écouter. Il aura donc fallu une bonne dose d'insatiable curiosité pour découvrir la musique du multi-instrumentiste écossais Johnny Lamb et son bel album folk pas toujours acoustique et même pas toujours folk (vous comprendrez en écoutant).
Les cinq morceaux de ce premier EP explorent chacun une ambiance différente. Et les cinq sont bons. Un groupe à suivre même si je crains que la voix de la chanteuse ne soit un tantinet plus difficile à suivre sur la longueur d'un album... (une voix qui rappelle celles de Liz Frazer et Harriett Wheeler).
Le quatrième album de British Sea Power ne sera ni leur meilleur ni le meilleur album de 2011. Ce n'est pas une raison pour rejeter en bloc les 13 chansons qui le composent. Car il y a encore chez ces quatre anglais suffisamment de foi et d'inspiration pour intéresser l'auditeur sur une bonne moitié de Valhalla Dancehall.
Entre Mogwaï et Low, un album au pouls souvent lent mais à la beauté vénéneuse, habité par une belle voix blanche et une guitare incandescente. Un très beau premier album.
Musicalement, ça commence comme Robert Palmer reprenant Forest Fire des Commotions. Visuellement ça commence comme une version pas propre sur elle du clip de Kinky Afro des Happy Mondays.
Et c'est en fait la nouvelle vidéo du groupe du canadien Daniel Bejar, un de nos chouchous. On y trouve un jeune garçon à l'air un peu nerd et au regard moyennement franc, un vieil homme perdu dans le désert et une baleine volante. Du boulot en perspective pour notre bon Docteur Sigmund.
L'album de Destroyer, qui s'appelle Kaputt lui aussi, sort fin janvier. Nous en reparlerons certainement.
Celui-ci n'est pas tout récent (mai 2010) mais je suis prêt à parier plus d'un kopeck que vous n'aviez encore jamais entendu une chanson de cet autre prince de Minneapolis. Lui, contrairement à l'autre nain, donne dans la pop-song arrangée façon sixties. Et plutôt le haut du panier, croyez-moi. Les amateurs de mélodies qui tournicotent vont se régaler.
(et, cerise sur le gâteau, les vidéos du monsieur sont juste sublimes)
L'indispensable chanteur israélien a donc sorti un troisième album en septembre 2010. La nouvelle aura mis du temps à arriver jusqu'à moi. Un album qu'on se verra alors dans l'obligation de chérir en 2011.
PJ Harvey sort un nouvel album au mois de février 2010. Le photographe Seamus Murphy a réalisé 12 court-métrages à cette occasion (un pour chaque morceau de l'album). The Last Living Rose est le premier de ces court-métrages (ça fait plus classe de dire court-métrage que clip quand on est un photographe renommé, non ?) à arriver jusqu'à nous.
En Suède, la noisy-pop est toujours à la mode. La preuve avec ce nouveau single des Lionheart Brothers qui préfigure le nouvel album du groupe, Matters Of Love And Nature, à sortir le 31 janvier prochain.
la pochette du futur album (dont je vous reparlerai s'il est à la hauteur des deux précédents)
Extrait de leur plaisant troisième album Eggs, un nouveau single des danois de Oh No Ono. Et une vidéo avec de grands monstres gentils, sûrement des copains de Max.